Notions et concepts
La notion de conduites à risques
Les conduites à risques chez les adolescent·es peuvent être regardées comme des conduites « normales », en ce sens qu’elles sont, bien souvent, des « mises à l’épreuve » qui permettent à l’adolescent·e de s’intégrer au monde des pairs et de s’autostimuler dans un contexte de morosité fréquent à cet âge. Si les conduites à risques ont une fonction adaptative pour la plupart des jeunes mais aussi être attentif au fait qu’elles peuvent être révélatrice de difficultés psychosociales beaucoup plus graves chez certain·es d’entre eux·elles.
Pour la classe d’âge qui nous préoccupe, à savoir celle des élèves de 6 e et 5 e, les conduites à risques restent rares. C’est néanmoins, pour certains d’entre eux·elles, l’âge des premières initiations au tabac, à l’alcool, au cannabis, aux gaz hilarants, aux mésusages des écrans ou encore de l’engagement dans des conduites de défi qui peuvent conduire à des actes violents. La précocité de l’entrée dans les conduites à risques est un facteur péjoratif, car plus on commence jeune une consommation de substance psychoactive, plus elle risque d’induire une dépendance et plus l’individu·e se confronte à des expériences qu’il·elle aura du mal à gérer en raison de son jeune âge, plus il.elle s’expose à des situations potentiellement traumatogènes.
Concernant les substances psychoactives les études de l’OFDT (Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies) établissent qu’en 2018, 44,3% des élèves de 6 e et 54,3% des élèves de 5 e ont expérimenté l’alcool et 8,6% des 6 e et 16,0% des 5 e déclarent une consommation dans le mois ; 7,6% des 6 e et 14,0% des 5 e déclarent avoir expérimenté le tabac, tandis que 1,4% des 6 e et 2,8% des 5 e déclarent une consommation dans le mois et que 0,5% des 6 e et 1,0% des 5 e déclarent une consommation quotidienne. 0,5% des 6 e et 2,0% des 5 e déclarent avoir expérimenté le cannabis. Des consommations de cigarettes électroniques, de chicha et de gaz hilarant (protoxyde d’azote) sont aussi observée, mais reste mal quantifiée.
Il existe peu d’outils de prévention destinés au jeune public. Mission Papillagou aborde la question, notamment au travers de l’activité 2 des Pilotes, dite « des envies et des besoins » qui permet de présenter métaphoriquement la dépendance comme une envie qui serait devenue « comme » un besoin. Pour réajuster, dans un langage approprié, certaines informations que les enfants ont partiellement saisies ou compris, il faut renforcer ses compétences.
Quelques sources d’informations :
[Brochure DOM] (Santé publique-France, 2019)
Brochure (Okapi-INPES)
Flyer (MMPCR)
Brochure (INPES)
Flyer (Oppelia-Charonne)