Les pilotes
La Machine Magique
Modalité : Activité créative et imaginaire. Les enfants sont invité·es à imaginer qu’une machine magique pourra créer six choses qu’ils·elles jugeront désirables. Ils·elles devront ensuite les hiérarchiser dans l’hypothèse où ils·elles devraient renoncer à certaines d’entre elles. L’activité pose la question du droit à s’autoriser à rêver d’une « belle vie », mais aussi celle de frustration et de la capacité à faire des compromis pour aboutir à des décisions par consensus.
- S’autoriser à rêver d’une « belle vie »
- Faire l’expérience de la prise de décision par consensus
- Stimuler l’imagination
- Faire respecter la règle de la décision par consensus
Intervenir en médiation si des tensions surviennent et valoriser les attitudes coopératives
S’interroger sur la « belle vie »
Les enfants des quartiers populaires peuvent être enclin·es à s’interdire de rêver d’une « belle vie » : viser « trop haut », c’est s’exposer à de possibles déceptions, à des échecs. D’où la mise en œuvre d’un mécanisme de défense consistant à restreindre leurs ambitions. Il faut insister sur le fait que la machine magique peut tout fabriquer (des montagnes de billets de banque, des diplômes, des choses qui ont disparues et qui n’existe plus qu’en image, des biens précieux ou du dernier cri…). Comme dans les contes le nombre de choix est limité et il faut, par consensus, qu’ils·elles déterminent six objets qui leur évoquent la « belle vie ».
Faire respecter la règle de la décision par consensus et intervenir en médiation
Cette étape « mineure » vise aussi à l’apprentissage de la prise de décision par consensus et à renforcer la cohésion du groupe. Les six choses doivent être déterminées par consensus. Il leur est demandé, ensuite, de les hiérarchiser, dans l’hypothèse où ils·elles devraient renoncer à trois d’entre elles, puis dans l’hypothèse où il leur faudrait n’en garder qu’une seule. Tomber d’accord ne sera pas toujours simple, aussi faut-il parfois les aider à passer des compromis et à gérer leur frustration lorsqu’ils·elles ne parviennent pas à convaincre les autres.
Il faut valoriser les positionnements argumentés et les comportements coopératifs lorsque l’on peut les observer. Par exemple, le fait qu’un·e enfant propose des explications qui améliore la connaissance et la perception explicite du but ; les manifestations de volonté de coopération, d’appui réciproque ; les manifestations de respect des opinions des autres ; l’acceptation de la différence des points de vue et l’acceptation des critiques ; la capacité à proposer et à faire des compromis ; la discipline librement consentie ; le tact, la capacité à s’excuser, à reformuler son propos si l’on a été blessant ; les témoignages de solidarité, d’estime, de sympathie… Inversement, il faut intervenir, en rappelant la règle du respect mutuel, si l’on identifie des attitudes de pression.