Les Pilotes
La Consolation
Modalité : La modalité de l’activité est celle du jeu de rôle : successivement, les enfants doivent jouer le rôle d’un·e enfant triste, tandis que les autres doivent lui faire une proposition en vue de le·la consoler. L’activité implique la prise en considération de la personnalité d’autrui, car il faut découvrir ce qui apaise une personne lorsqu’elle se sent triste, ce qui varie d’une personne à l’autre.
Développer la capacité à entrer en empathie
- Mettre en lumière que chacun réagit différemment quand il·elle est triste
Favoriser la créativité pour que les enfants entrent dans le jeu de rôle
Mettre en lumière que chacun réagit différemment quand il·elle est triste
La tristesse est un état de souffrance, une peine éprouvée physiquement et psychologiquement. C’est une émotion normale qui nous atteint quand nous éprouvons un échec, une perte (chagrin d’amour), une déception. Elle peut être intense et être mêlée de sentiments dépréciatifs (honte, culpabilité) ou de colère. Elle peut s’exacerber et s’ancrer dans le temps en prenant la forme d’une dépression ou d’un état mélancolique. Reconnaître cet état en soi et s’autoriser à faire en sorte que les autres reconnaissent cet état afin qu’ils·elles adoptent une attitude précautionneuse est une compétence psychosociale. Faire reconnaître cet état ne va pas de soi, car on peut craindre que nos faiblesses soient exploitées par un environnement malveillant ou parce qu’une exigence sociale de « performance » (« il faut être dynamique, entreprenant ») a été intériorisée. Reste que chacun réagit différemment quand il·elle est triste : certain·e·s préfèrent trouver la paix dans l’isolement, d’autres trouveront un apaisement si on leur propose une activité qui leur permet de se distraire, d’autres encore voudront se dépenser physiquement pour arrêter leur « rumination », d’autres accueilleront volontiers les marques d’affection et de tendresse. Un groupe est bienveillant lorsqu’il reconnaît les états de tristesse de ses membres et propose des réponses qui conviennent à ses membres.
Favoriser la créativité pour que les enfants entrent dans le jeu de rôle
Pour que les enfants entrent dans le jeu, il est recommandé à l’accompagnateur·rice de jouer à ce jeu de rôle avec les enfants. Le fait qu’un adulte s’implique lève les appréhensions (« être triste, c’est montrer qu’on est faible ») et suscite un amusement chez l’enfant qui voit un adulte « jouer » l’enfant triste.