Les Cosmographes
Changer d’Identité
Modalité : La modalité est le jeu de rôle : le groupe doit s’inventer une nouvelle identité d’équipe et tenter d’y faire croire. lls·elles s’appellent les « Solidaires » et doivent se comporter comme tel.
Renforcer la cohésion de l’équipe
- Réfléchir sur la notion de solidarité
- Réfléchir sur la notion de réparation
Encourager la créativité
Discuter sur la situation évoquée dans le récit introductif
Le petit texte qui précède la consigne évoque une situation de danger et la nécessité pour le groupe des Cosmographes de s’unir pour y faire face.
Aider les enfants à définir ce qu’est la solidarité
Les enfants reçoivent la consigne de se faire passer pour un groupe qui s’appellerait « Les solidaires ». Il faut tout d’abord qu’ils·elles s’approprient le sens de ce mot en le questionnant, par exemple, en leur demandant d’évoquer des actes concrets qui renvoient pour elles·eux à la solidarité. La solidarité peut se définir comme un devoir moral, résultant de la prise de conscience de l'interdépendance sociale étroite existant entre les individu·es qui composent les groupes humains, et qui incite ceux-ci à s'unir, à se porter entraide et assistance réciproque et à coopérer entre eux·elles, en tant que membres d'une même communauté de vie et d’un même corps social. Étymologiquement, le mot dérive du latin solidus « dense, massif, consistant », qui prend au sens figuré le sens de « ferme, inébranlable, que rien n'entame ». La solidarité évoque aussi la cohésion et la force du groupe et donc l’esprit d’équipe.
Valoriser l’appartenance à des groupes comme composante de l’identité
L’identité d’une personne est composite (voir l'Activité 2 des Cosmographes, « Le Signalement »). Elle comprend un ensemble de traits et de caractéristiques qui permettent de reconnaître une personne et d'établir son individualité. Mais l’identité de la personne est aussi liée au fait d’appartenir à des groupes qui nous inspirent des sentiments positifs – par exemple de fierté -, à l’image de son groupe familial, son groupe d’amis, son école, son quartier, sa ville, son club sportif, son pays… Plus tard ce sera aussi l’appartenance à des associations, à des mouvements politiques ou philosophiques, etc. Le « Je » se nourrit de « Nous ». Les enfants peuvent être interrogé·es sur les liens d’appartenance qui leur inspirent des sentiments positifs.
Notons que le groupe peut être oppressif, en particulier quand celui-ci se veut exclusif, rejette les autres groupes, menace ses membres d’exclusion s’ils·elles nouent d’autres liens d’appartenance. Mais ce n’est pas le cas des « Solidaires ».
Encourager la créativité
Cette valorisation du groupe va s’opérer par une activité créative : le groupe doit s’inventer un signe distinctif et faire une action concrètement identifiable comme « solidaire ». Les enfants peuvent, par exemple, se créer un « logo », à la manière des « Super-héros » et récupérer au Poste central des feutres et des autocollants vierges qu’ils·elles pourront coller sur leurs vêtements. Ils·elles doivent trouver un acte de bienveillance (apporter des marques de soutien aux autres groupes, leur dire des choses élogieuses, encourageantes…).
Réfléchir sur la notion de réparation
L’équipe des Cosmographes risque de rencontrer des difficultés. Lors de la séance précédente, ce sont elles·eux qui ont distribué les tablettes de chocolat en échange d’un service à rendre plus tard. Les autres groupes risquent de les accueillir fraîchement et avec méfiance. Ils·elles vont devoir y mettre du cœur pour montrer que leurs intentions sont positives et qu’ils n’ont aucune arrière-pensée.
L’étape permet de changer l’image du groupe, de la rendre positive, de « réparer » par une attitude louable la situation fâcheuse qu’ils ont créés à la première séance et, ainsi, de « réparer » leur propre image aux yeux des autres. L’acte de réparation envers autrui est aussi une réparation de soi.