Solaris
1961 | Solaris
La planète Solaris
Nous avons nommé « Solaris » la planète de Mission Papillagou en hommage au roman éponyme de Stanislas Lem (1961), qui a été adapté au cinéma par Andreï Tarkovski (1972) et par Steven Soderbergh (2002).
Solaris est une planète du système stellaire alpha de Centaure (à 4,37 années-lumière de la Terre), orbitant autour de deux soleils, l’un bleu (étoile très chaude, très brillante et très massive) et l’autre rouge (étoile naine, peu massive et à la température peu élevée). Logiquement, l’orbite de Solaris devrait être très instable et la planète devrait être impropre à accueillir la vie. Mais curieusement, son orbite est très stable. De nombreux scientifiques l’étudient depuis près d’un siècle et ont fondé une nouvelle discipline scientifique : la solaristique. L’idée selon laquelle l’océan de matière protoplasmique qui la recouvre constituerait une forme de vie s’est progressivement imposée parmi les solaristes, cette matière organique semblant capable d’induire des mouvements qui rééquilibrent l’orbite de la planète. La question est alors de savoir si cet océan vivant est doué d’intelligence, s’il n’est pas une sorte de « cerveau gigantesque ». Les « contacts » avec cet océan n’ont pas permis de trancher la question.
Le roman oscille entre réflexion philosophique sur la question de la rencontre avec une altérité absolue et une histoire d’amour entre Kris Kelvin et le « double » d’Harey.
Snaut est sceptique sur l’intérêt de cette mise en contact avec le Solaris, parce que l’Homme serait irrémédiablement « anthropocentrique » et incapable d’entrer en relation avec une forme d’intelligence radicalement différente : « Nous ne voulons pas conquérir le cosmos, nous voulons seulement étendre la Terre jusqu’aux frontières du cosmos. Telle planète sera aride comme le Sahara, telle autre glaciale comme nos régions polaires, telle autre luxuriante comme l’Amazonie. Nous sommes humanitaires et chevaleresques, nous ne voulons pas asservir d’autres races, nous voulons simplement leur transmettre nos valeurs et en échange nous emparer de leur patrimoine. Nous nous considérons comme les chevaliers du Saint-Contact. C’est un second mensonge. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs. Nous ne savons que faire d’autres mondes. » Sartorius veut, lui, poursuivre les expériences, quitte à utiliser des moyens de plus en plus violents.
Le roman oscille entre réflexion philosophique sur la question de la rencontre avec une altérité absolue et une histoire d’amour entre Kris Kelvin et le « double » d’Harey.
Snaut est sceptique sur l’intérêt de cette mise en contact avec le Solaris, parce que l’Homme serait irrémédiablement « anthropocentrique » et incapable d’entrer en relation avec une forme d’intelligence radicalement différente : « Nous ne voulons pas conquérir le cosmos, nous voulons seulement étendre la Terre jusqu’aux frontières du cosmos. Telle planète sera aride comme le Sahara, telle autre glaciale comme nos régions polaires, telle autre luxuriante comme l’Amazonie. Nous sommes humanitaires et chevaleresques, nous ne voulons pas asservir d’autres races, nous voulons simplement leur transmettre nos valeurs et en échange nous emparer de leur patrimoine. Nous nous considérons comme les chevaliers du Saint-Contact. C’est un second mensonge. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs. Nous ne savons que faire d’autres mondes. » Sartorius veut, lui, poursuivre les expériences, quitte à utiliser des moyens de plus en plus violents.
Kris Kelvin, lui, vit jusqu’au bout son amour pour Harey, clone qui prend conscience qu’elle n’est pas la « vraie » Harey, puis qui s’interroge sur sa nature. Elle finit, par amour, par se suicider pour permettre à Kris de quitter la station d’observation.