Organisation

Quatre, cinq, six, sept adultes ?

Quatre adultes est un minimum pour animer l’outil, sans quoi la qualité des échanges qui s’établissent lors des activités en équipe sera perdue. L’accompagnement des équipes participe d’un apprentissage du travail en équipe (intériorisation de règles et de comportements coopératifs et respectueux des différences). L’équipe est un espace où chacun·e doit trouver sa place, se sentir autorisé·e à donner son point de vue, se sentir libre de déployer sa réflexion et sa créativité. Le travail d’équipe a besoin de l’étayage d’un·e adulte qui intervient en médiation et qui apporte aide et reconnaissance bienveillante. 

La qualité du débat en groupe-classe (seconde partie de la séance) est largement fonction de la qualité des échanges qui se sont développé au sein des équipes. 

Être cinq adultes permet d’avoir une personne qui s’occupe exclusivement de la gestion du Poste central. S’il n’est pas absolument indispensable, le Poste central permet néanmoins de revenir, devant un tiers, sur les propositions et les réflexions de l’équipe et de préparer la prise de parole des enfants devant le groupe-classe. Le Poste central est aussi un renfort pour réguler d’éventuelles tensions. L’adulte qui l’anime, en rencontrant les quatre équipes, bénéficie aussi d’une vision globale du groupe-classe, ce qui est utile pour orienter le débat en seconde partie de séance. 

Être six adultes permet au meneur ou à la meneuse de jeu de se libérer du Poste Central, de venir en appui des adultes qui animent les équipes et d’observer les élèves pour mieux préparer l’intervention en groupe-classe.

Sur Paris, la présence de sept adultes est parfois préconisée. L’enjeu est de renforcer les partenariats locaux en confiant les débats en groupe-classe à un binôme d’animateur·rices issu·es d’associations et structures de proximité différentes. Un tel binôme donne accès à des points de vue complémentaires et permet à l’un·e des intervenant·e de rester en observation pendant que son·sa collègue intervient, et ainsi de mieux repérer les enfants qui souhaitent prendre la parole, celles·ceux qui sont tendu·es par le sujet abordé…