Les Scientifiques
La Compensation
Modalité : La modalité est celle d’un jeu de résolution d’un problème. Les enfants doivent se partager des bonbons sachant qu’il n’y en aura pas pour tous·toutes. De quelle compensation bénéficieront celles·ceux qui n’en auront pas ?
Renforcer la cohésion du groupe en travaillant sur la question de l’esprit d’équipe et de la solidarité
- Réfléchir sur la notion de compensation
- Faire respecter la règle de la décision par consensus.
Intervenir en médiation si des tensions surviennent et valoriser les attitudes coopératives
L’équipe est mise à l’épreuve par une situation d’inégalité et un éventuel conflit, si tous les enfants veulent un bonbon. Ils·elles devront déterminer par consensus qui pourra en avoir et de quelle compensation bénéficieront ceux qui n’en auront pas. L’important est qu’il trouve une solution qui fasse consensus.
Réfléchir sur la notion de compensation
La situation est celle d’un conflit d’objet : certain·es auront des bonbons et d’autres pas. Ces dernier·es auront autre chose. Ce peut être, de manière différée dans le temps, des bonbons, si les camarades qui en ont eu promettent d’en rapporter de chez eux·elles à ceux·celles qui en ont été privé. Mais la compensation peut être autre : par exemple, ceux·celles qui ont renoncé présenteront les activités de l’équipe durant la séance en groupe classe. Ou bien encore, certains peuvent se satisfaire d’être ceux·celles qui ont résolu le problème en renonçant de bon grés à avoir un bonbon. Cette position peut être d’ailleurs si enviable que certaines équipes renonce collectivement à prendre des bonbons…
Faire respecter la règle de la décision par consensus et intervenir en médiation
Cette étape « mineure » vise aussi à l’apprentissage de la prise de décision par consensus et à renforcer la cohésion du groupe. Les six choses doivent être déterminées par consensus. Il leur est demandé, ensuite, de les hiérarchiser, dans l’hypothèse où ils·elles devraient renoncer à trois d’entre elles, puis dans l’hypothèse où il leur faudrait n’en garder qu’une seule. Tomber d’accord ne sera pas toujours simple, aussi faut-il parfois les aider à passer des compromis et à gérer leur frustration lorsqu’ils·elles ne parviennent pas à convaincre les autres.
Il faut valoriser les positionnements argumentés et les comportements coopératifs lorsque l’on peut les observer. Par exemple, le fait qu’un·e enfant propose des explications qui améliore la connaissance et la perception explicite du but ; les manifestations de volonté de coopération, d’appui réciproque ; les manifestations de respect des opinions des autres ; l’acceptation de la différence des points de vue et l’acceptation des critiques ; la capacité à proposer et à faire des compromis ; la discipline librement consentie ; le tact, la capacité à s’excuser, à reformuler son propos si l’on a été blessant ; les témoignages de solidarité, d’estime, de sympathie… Inversement, il faut intervenir, en rappelant la règle du respect mutuel, si l’on identifie des attitudes de pression.